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Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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fut la première, qui osa lui donner des avis. Elle lui proposa de tenter la voye des négociations et offrit de sacrifier tous ses bijoux pour gagner le Grand-Vizir. Pierre I admira la justesse de l’esprit de son épouse, et trouva ses raisons si fortes, qu’il y donna les mains. On fit d’abord passer dans le camp Turc un émissaire, chargé d’une bonne somme d’or et de quelques pierreries pour s’ouvrir l’accès auprès du Kihaia du Grand-Vizir, que l’on savait de bonne part être très sensible aux présens. Le 10/21 Juillet le Feldmaréchal Schérémetof écrivit une lettre au Grand-Vizir, dans laquelle il lui proposa la paix. En attendant la réponse on avait ordonné aux troupes de sortir de leur camp pour hazarder en cas de refus une bataille, parce qu’il était impossible de se soutenir plus longtemps à cause de la disette des vivres et des fourrages, et que toute voye de retraite était fermée. Le Grand-Vizir, intimidé autant par la perte du jour précédent, et par la fermeté avec laquelle les Russes se préparaient à un nouveau combat, que son Kihaia était ébloui par les présens qu’il avait reçus, répondit à la fin, qu’il acceptait la paix, et demanda que l’on chargeât quelqu’un pour traiter des conditions. On publia sur le champ une suspension d’armes et le Vice-Chancellier Schaphirof, pourvu de tout ce qui pouvait tenter l’avance naturelle aux ministres de la Porte, se rendit le même soir au camp turc, pour traiter avec le Grand-Vizir même. Il en revint le lendemain pour demander à Pierre I la confirmation du traité qu’il avait projeté, et l’ayant obtenu, il retourna au camp turc et y conclut définitivement ce traité. (Voyés le reste dans le journal des campagnes de Pierre I.) On vient d’observer une faute grossière dans la traduction française de ce journal; au lieu d’onze jours employés par le Baron Schaphirof à cette négociation, il faut lire: «le 11/22 Juillet le Baron Schaphirof, étant convenu des articles du traité, etc.»

14.

S’il est vrai, qu’après la journée de Pultava Pierre le Grand donna son épée à Reinschild et prit la sienne?

A. Si cela étoit vrai, Nordberg, qui y étoit présent, l’auroit sans doute rapporté dans son Histoire de Charles XII. Aussi n’en a-t-on jamais entendu parler en Russie.

B. Pierre I dîna le lendemain de la bataille avec plusieurs de ses généraux et officiers de l’état major. Les généraux Suédois prisonniers y furent admis par son ordre. Après le dîner l’Empereur, faisant l’éloge de la bravoure que le Feldmaréchal Reinschild avait témoignée dans cette journée, il lui donna sa propre épée. Il fit aussi rendre aux autres généraux leurs épées, dans la juste attente qu’on aurait les mêmes égards pour les généraux Russes, prisonniers en Suède. Mais comme on n’y fit aucune réflexion à Stockholm, il ordonna d’ôter derechef les épées aux généraux Suédois et de retrancher les libertés qu’on leur avait accordées. A l’entrée triomphante que Pierre I fit à Moscou après la bataille, ils furent tous conduits à pied et sans épées. Cependant Pierre I, qui faisait toujours beaucoup de cas du Feldmaréchal Reinschild, étant arrivé à un des arcs de triomphe construits dans la ville, où l’on avait préparé toutes sortes de rafraîchissements, s’y arrêta, et, prenant un bocal, adressa à Reinschild la santé de ses maîtres qui lui avaient appris le métier de la guerre. Mr. Reinschild répondit à ce compliment gracieux du Monarque, que les choses ne pouvaient que tourner mal depuis que l’écolier était plus savant, que le maître. Au reste Nordberg, qui était présent lorsque Pierre I donna son épée à Reinschild, l’aurait sans doute rapporté dans son histoire de Charles XII, si l’Empereur eût pris celle de Reinschild.

15.

Le journal de Pierre le Grand dit que l’Impératrice Catherine fut proclamée Czarine le 10 Mars 1711, avant l’affaire du Pruth. Tous les mémoires disent le contraire; quand donc se fit le mariage et comment ne lui donna-t-on d’abord que le titre d’Altesse, si elle fut déclarée Tsarine?

A. Mr. Taubert a répondu à cet article.

B. Voyés l’article 5.

16.

S’il appliqua les revenus des monastères aux besoins de l’Etat et si le monastère de la Trinité conserva sous son règne ses biens immenses?

A. Il n’a rien ôté aux monastères. Il a seulement institué un bureau d’Oeconomie pour mieux administrer les revenus de l’Eglise. Le monastère de Troiza a conservé tous ses biens, excepté ceux qui ont été cédés au Monastère d’Alexandre Newski à S. Petersbourg.

B. Après la mort du dernier Patriarche, Pierre I établit deux différents bureaux. Il préposa au premier le métropolite de Resan, qui dirigea tout ce qui concernait les affaires spirituelles. L’autre bureau, dans lequel présidait le comte Mussin-Puschkin, et qui s’appelait du commencement le bureau des couvents et puis la Chambre d’Oeconomie, était chargé de l’administration des biens et revenus appartenants aux couvents et au clergé en général. Pierre I n’y a jamais touché. Tout ce qu’il a fait, c’est qu’il a employé le surplus de ce qu’il fallait pour la subsistance du haut clergé et des couvents à la construction des églises, à la fondation et à l’entretien des écoles, des hôpitaux, des maisons des pauvres et des orphelins, et de tout ce qu’on appelle communément œuvres pies. S’il y a eu des occasions, où il a emprunté de ce Collège d’Oeconomie quelques sommes d’argent, elles ont toujours été remboursées. Le revenu du clergé en Russie n’excède pas un million de roubles argent comptant. Outre cette somme, il tire de ses terres en bleds et autres denrées à peu près pour la même valeur.

On ne saurait pas dire que les biens du Monastère de la Trinité fussent immenses. Il possède en tout 106 à 107.000 âmes de paysans, ce qui lui rappotre un revenu d’environ 200.000 roubles en argent et en denrées. Pierre I ôta à ce couvent 2000 âmes, qu’il donna au nouveau Monastère d’Alexandre Newski à St. Pétersbourg, à condition, que le revenu de ces paysans seroit employé à la construction

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