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Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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pas soupçonné de vouloir partager le gouvernement avec la princesse. Matfeow a peint son portrait comme d’un homme simple et sans courage. Etant parvenu à la grande autorité que lui donnoit son commandement sur les strélits, il força la veuve du dumnoi diak Larion Iwanow, tué dans la rébellion, de se marier avec lui. Ainsi il ne pouvoit pas prétendre sur Sophie, comme Mr. de Voltaire paroit vouloir indiquer. Mais son fils, le prince André, jeune homme sans conduite et sans expérience, a été accusé d’avoir aspiré au throne par un mariage avec la princesse Catherine, sœur cadette de Sophie, ce qui doit avoir aliéné Sophie des intérêts des Chowanski. Une autre raison étoit, que les Chowanski s’étoient brouillés avec le bojarin Miloslawski, parent de la princesse du côté de sa mère, homme rusé, et, selon Matfeow, premier mobile de tout ce qui s’étoit fait pour établir l’autorité de la princesse.

SUPP. p. 105, l. 6. alors il prit parti de la dévotion et des rospopites persécutés. Chowanski avoit protégé les roskolniks avant la célébration du concile. Apparement que leur mauvaise conduite lui avoit ouvert les yeux, car depuis ce temps-là les mémoires authentiques ne font plus mention d’aucun fait qui ait eu de rapport à sa première conduite.

SUPP. p. 105, l. 7. il souleva etc. l. 10. la conspiration fut plus sérieuse. Tout cela est faux.

SUPP. p. 105, l. 12. Chowanskoi ne prétendoit pas moins que l’empire – il résolut de massacrer, etc. Il est vrai que dans la publication, qu’on a fait, le 13 Décembre 1682, du supplice des princes Chowanskoi, père et fils, on les a accusé de mauvaises intentions contre la vie des zars et d’avoir cherché à s’emparer de l’autorité souveraine, mais cette accusation ne s’est fondée que sur un billet attaché à la porte du palais à Colomenskoe, où les zars et toutes la famille zarienne étoient allés se divertir le 1 Septembre. On n’a fait là-dessus aucune inquisition. Sans preuves, sans témoins, sans interrogations, sans confrontations, les deux princes furent exécutés, ce qui étoit l’ouvrage de la princesse Sophie, qui craigna leur grand pouvoir auprès des strélits, et peut-être envioit aussi à sa sœur cadette de lui être préférée par un jeune présomptueux. Matfeow ne paroit pas avoir crû que les Chowanskoi ont été si coupables. Il dit en termes exprès que les accusations ont été forgées par le rusé Miloslawski et ses adhérans.

SUPP. p. 105, l. 18. obligés de se retirer au monastère de la Trinité. La Cour étoit allé le 1 Septembre à Colomenskoe, village éloigné de 7 werstes de Moscou, où le zar Alexei Michailowitsch avoit en coutume de séjourner souvent pour se divertir. Le lendemain matin on trouva un billet attaché à la porte du palais, qui parla que les Chowanskis étoient intentionnés de massacrer les zars, le patriarche et les boyars, et vouloient s’emparer du throne. La Cour partit à la hâte de Colomenskoe pour le couvent de Sawa Storoschewski, d’où elle envoya des ordres à Moscou et dans les villes voisines à toute la noblesse de venir au secours de leurs majestés. De ce couvent on partit pour le village Wosdwischenskoe, qui est situé à demi-chemin entre Moscou et le couvent de la Trinité. La date du départ pour Wosdwischenskoe n’est pas marquée; mais la Cour y resta plusieurs jours, et c’est là où se fit le supplice des Chowanskis. Il faut savoir, que la princesse commença alors à craindre plus que jamais le pouvoir des Chowanskis, parce qu’on venoit de l’avertir, qu’ils avoient pris à Moscou avec le secours des strélits certains arrangements, qui ne pouvoient pas lui être indifférents. Le 17 Septembre, jour de nom de la princesse Sophie on apprit que les Chowanskis étoient sortis de Moscou accompagnés de quelques strélits, ce qui fit soupçonner, que leur dessein pouvoit être de venir attaquer la Cour. Aussitôt la princesse ordonna au prince Iwan Michailowitsch Lykow d’aller avec ce qu’il trouverait de monde à la suite des zars, au rencontre des princes, et de se saisir de leurs personnes. Lykow le fit. Il trouva l’un et l’autre sur leurs terres en différents endroits. Il les amena à Wosdwischenskoe, et on les mit à mort le même jour à l’instigation de Miloslawski, qui n’étoit pas du sentiment d’entendre ce qu’ils pourraient alléguer pour leur justification. Quelques strélits de leur suite furent exécutés pareillement. Lorsque les strélits à Moscou entendirent ce qui venoit d’arriver à Wosdwischenskoe, ils se révoltèrent hautement pour venger la mort des Chowanskis, et cela donna occasion que leurs majestés et toute la Cour se retirèrent au couvent de la Trinité. Ils donnèrent au bojarin Michel Petrowitsch Golowin le commandement sur les strélits, qui par sa vigilance et prudence calma bientôt les troubles. Le 6 Novembre la Cour retourna à Moscou.

N. 164. —…se retirer au monastère de la Trinité, à douze lieues de Moscou («Moscou» également dans l’édition de 1761.) (438).

REM. II. p. 105, l. 19. de Pétersbourg. Lisés: «Moscou». (REM. I.: idem.)

N. 165. – Ce monastère de la Trinité appartient aux moines basiliens… Les moines possédaient quatre lieues de pays à la ronde. La famille czarienne y était en sûreté, plus encore par la force que par la sainteté du lieu. De là Sophie négocia avec le rebelle, le trompa, l’attira à moitié chemin, et lui fit trancher la tête, ainsi qu’à un de ses fils, et à trente-sept strélitz qui l’accompagnaient [note de Voltaire: «1682»] (438–439).

REM. II. p. 106, l. 4. On ne saurait dire précisément que les moines possédassent tout le terrain à quatre lieues à la ronde. Ils ont des terres immenses, à proportion des autres couvents, mais dispersées par cy par là. Il y a plus de cent mille paysans, qui apartiennent à ce couvent. (REM. I. et MÜLLER: même texte.)

REM. II. p. 106, l. 4. Sophie négocia avec le rebelle. Ce rebelle étoit Kovanski chef de la cour des strélitz. Sophie n’y étoit pas. C’est Pierre qui employa l’artifice pour l’attirer au

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