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Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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Horsey, qui a donné une description de la Russie imprimée à Londres en 1626. Il est à présumer qu’il en auroit parlé, si le fait seroit vray; mais il n’a fait aucune mention de telles menaces; enfin 4. ceux qui ont écrit les plus dures invectives contre le zar, comme Oderborn et Guagninus, n’en parlent pas. Donc il est clair qu’on ne doit pas ajouter foi à ce conte que sans doute Howel qui a vécu longtemps après, a inventé pour remplir son livre de quelque anecdote inconnue.

«Voltaire rapporte cette aventure comme un conte, et ses ennemis lui ont souvent reproché de l’avoir donnée pour une vérité. (G. A.)» (Note ajoutée à l’édition Garnier, p. 420.)

Dans l’introduction au 2me vol. Voltaire lui-même dit déjà: «quand on dit qu’un czar fit clouer le chapeau d’un ambassadeur sur sa tête, c’est un mensonge».

En outre, voir appendice 2, par. 10.

N. 91. – Oléarius prétend que le czar Michel Fédérovits relégua en Sibérie un marquis d’Exideuil, ambassadeur du roi de France Henri IV, mais jamais assurément ce monarque n’envoya d’ambassadeur à Moscou, et jamais il n’y eut en France de marquis d’Exideuil. C’est ainsi que les voyageurs parlent du pays de Borandie qui n’existe pas; ils ont trafiqué avec les peuples de la Nouvelle Zemble, qui à peine est habitée; ils ont eu de longues conversations avec des Samoyèdes, comme s’ils avaient pû les entendre. Si on retranchait des énormes compilations de voyages ce qui n’est ni vrai ni utile, ces ouvrages et le public y gagnerait (édition 1759).

(Dans les éditions suivantes les mots soulignés ont été omis; voir p. 420.)

REM. II. p. 62. l. 7. Nouvelle Zemble. Elle n’est point du tout habitée. (REM. I.: idem.)

SUPP. p. 61, à la fin. Oléarius prétend. Non obstant les arguments que Mr. de Voltaire employe pour révoquer en doute le récit d’Oléarius, l’affaire paroit être très vraye. Oléarius dit avoir voyagé avec l’ambassadeur; il rapporte tous ses titres, qui sans doute lui ont été communiqués par l’ambassadeur même, à savoir Charles Tallerand, prince de Chales, marquis Dessidevil, baron des baronies de Marvil et de Beauville, seigneur de Griquol. L. I, ch. 17. Dans le L. III, ch. VI il le nomme simplement Charles Tallerand prince de Chales. Il donne plusieurs particularités sur sa personne et son collègue Jacques Roussel. Auroit-il inventé tout cela? Cela est peu croyable. Mr de Voltaire allégue contre que le roi Henri IV n’a pas envoyé un ambassadeur à Moscou. Cela peut-être vrai; mais Oléarius dit que cet ambassadeur étoit envoyé de Louis XIII. Il prétend encore que jamais il n’y a eu en France de marquis d’Exideuil. Je veux bien le lui accorder, car «Exideuil» est une faute du traducteur françois ou de l’imprimeur de la traduction française. J’ai rapporté plus haut les titres de l’ambassadeur sur l’original allemand. Il se peut encore que dans Dessidevil il y a une faute d’impression. Il se peut que l’ambassadeur s’est donné des titres qu’il n’avoit pas. Faut-il pour cela accuser un auteur de mensonge?

FAUTES, p. 61. l. 24. un marquis d’Exideuil. Oléarius le nomme dans l’original allemand de son Voyage: Charles Tallerand prince de Chales, marquis Dissidevil, baron de Marvil et de Beauville.

JOUR. Oléarius prétend, etc., pag. 61. M. de Voltaire tombe dans des erreurs impardonnables. S’il avoit pris la peine de lire les auteurs qui rapportent ces faits, il auroit sçu: 1° Que Michel Federowitsch n’est parvenu à la régence qu’en 1613, c’est-à-dire trois ans après la mort d’Henri IV et non durant sa vie. 20 Que l’ambassadeur françois, qu’Oléarius accompagna jusques dans la Courlande en 1635 étoit Charles de Tallerand prince de Chales, marquis d’Issedevil. 30 Que le czar Michel envoya un ambassadeur à Louis XIII comme on le voit par la lettre même du czar à Louis XIII, insérée dans le livre intitulé «Raisonnemens sur les causes de la guerre de Suède».

Cette question du marquis d’Exideuil a soulevé une véritable polémique entre Voltaire et Müller. Voltaire a publié dans l’introduction au 2me vol. de son «Histoire» ses réponses aux observations qui lui avaient été adressées.

Voir plus haut, p.p. 146–153.

N. 92. – Le gouvernement ressemblait à celui des Turcs par la milice des strélitz, qui, comme celle des janissaires, disposa quelquefois du trône, et troubla l’état presque toujours autant qu’elle le soutint. Ces strélitz étaient au nombre de quarante mille hommes. Ceux qui étaient dispersés dans les provinces subsistaient de brigandages; ceux de Moscou vivaient en bourgeois, trafiquaient, ne servaient point, et poussaient à l’excès l’insolence. Pour établir l’ordre en Russie, il fallait les casser; rien n’était ni plus nécessaire ni plus dangereux (420).

REM. I. p. 62. l. 20. subsistoient de brigandages. Comme ils recevoient une solde réglée en argent et en vivres, tout comme ceux qui demeuraient à Moscou, ils n’étoient pas forcés d’avoir recours aux brigandages pour subsister.

REM. II. p. 62. l. 20. subsistoient de brigandages. Jamais. Ils recevoient une certaine paye en argent et en denrées, tout comme ceux qui demeuroient à Moscou.

SUPP. p. 62. l. 14. Le gouvernement ressembloit à celui des Turcs par la milice des strélitz qui, comme celle des janissaires, disposa quelquefois de trône. La comparaison n’est pas juste. Mr. de Voltaire veut donner une idée du gouvernement de Russie en général, et les strélitz n’ont été formés que du temps du zar Iwan Wasiliewitsch. Les janissaires ont disposé du trône plusieurs fois, les strélitz ne l’ont entrepris qu’une seule fois et non pas de leur propre chef, mais par sollicitation de la princesse Sophie. Les autres particularités que Mr. de Voltaire rapporte des strélitz demandent aussi quelque rectification, p. e.: les strélitz dispersés dans les provinces ne vivoient point de brigandages, mais recevoient leur paye comme ceux de Moscou; quoique faisant un petit trafic dans leur slobodes ils n’étoient cependant pas exempt du service à leur tour. Ils ne furent pas cassés tous à la fois, et il n’y avoit en cela rien de dangereux. Quelques régiments de strélitz

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