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Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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n’y a que les seuls Tchouktchi, qui ne sont pas entièrement soumis. Ils habitent la pointe la plus septentrionale de la Sibérie et du Kamtchatka. (REM. I.: même texte, mais avec une autre orthographe aux mots: tartare, cham, Tartares.)

SUPP. p. 43. l. 20. Au midi des Ostiaks sont les Burates. Il faudrait dire: «au Sud-Est». Mr. de Voltaire a oublié de faire mention des Toungouses, peuple qui occupe le milieu de la Sibérie, depuis le fleuve Jenisei jusqu’à la mer de Kamtschatka.

N. 76. – Je dois rapporter ici ce que raconte l’officier suédois Stralemberg, qui, ayant été pris à Pultava, passa quinze ans en Sibérie, et la parcourut tout entière; il dit qu’il y a encore des restes d’un ancien peuple dont la peau est bigarrée; qu’il a vu des hommes de cette race; et ce fait m’a été confirmé par des Russes nés à Tobolsk (4 1 1).

REM. II. p. 44. l. 11. bigarrée. C’est un ancien conte. Les Russes en pénétrant plus avant dans la Sibérie cherchoient en vain cette horde bigarrée, à laquelle on donnoit en russe le nom de Pegaya horda; tantôt on la plaçoit sur une telle rivière, et tantôt sur une autre, et jamais on ne pourroit la trouver. Les académiciens envoyés en Sibérie et au pays de Kamtschatka en ont fait beaucoup de recherches sans avoir pû découvrir la moindre trace de ce peuple. (Manque dans les REM. I).

SUPP. p. 44. l. 8. Stralemberg parcourut toute la Sibérie. Il n’a pas été plus loin que de Tobolsk à Tara, Tomsk, Krasnojarsk et Jeniseisk.

N. 77. – Les Calmoucks, les Monguls, sont ces mêmes Scythes qui, conduits par Madiès, s’emparèrent de la haute Asie, et vainquirent le roi des Mèdes Cyaxares. Ce sont eux que Gengis-kan et ses enfants menèrent depuis jusqu’en Allemagne, et qui formèrent l’empire du Mogol sous Tamerlan… Quelques-unes de leurs hordes, loin d’être redoutables, sont devenues vassales de la Russie. Telle est une nation de Calmoucks qui habite entre la Sibérie et la mer Caspienne. C’est là qu’on a trouvé, en

1720, une maison souterraine de pierre, des urnes, des lampes, des pendants d’oreilles, une statue équestre d’un prince oriental portant un diadème sur sa tête (412).

REM. II. p. 45. l. 22. maison souterraine. Il n’y a point de maison souterraine. C’est près de la rivière d’Irtysche en Sibérie, dans des endroits nommés Semipalat et Ablakit, qu’on a trouvé une grande quantité de ces rouleaux écrits en langue tangoute. Voyés le mémoire de Mr. Müller «De litteris Tanguticis», inséré dans le 10me tome des «Mémoires de l’Académie de Pétersbourg». Ils sont à la bibliothèque de Genève. (REM. I.: même texte.)

REM. II. p. 46. l. 1. statue équestre. Ce sont des petites statues ou idoles de bronze. (REM. I.: même texte.)

SUPP. p. 45. l. 8. Les Calmouks sont les mêmes Scythes qui vainquirent Cyaxares. Cette hypothèse demande bien de preuves pour être mise hors de doute. J’avoue que je ne sçai pas d’où on les pourroit tirer.

SUPP. p. 45. l. 12. Ce sont ceux que Gengis-kan et ses enfants menèrent jusqu’en Allemagne. Ni Gengis ni ses enfants n’ont été en Allemagne. Ce fut Bati, petit-fils de Gengis qui alla jusqu’en Silésie et Hongrie.

SUPP. p. 45. l. 20. Une nation des Calmoucs qui habite entre la Sibérie et la mer Caspienne. Ils habitent des deux côtés du fleuve Volga. On pourroit dire: entre le Tanais et le Yaik.

JOUR. On a envoyé à M. de Voltaire un extrait des chartes et des papiers imprimés à Pétersbourg… S’il les eut lus… il eut appris que les Calmouks, pag. 45, occupent les deux rives de la Volga, et qu’ils ne vivent point entre la Sibérie et la mer Caspienne.

N. 78. – (La dernière province est le Kamshatka). Les habitans étaient absolument sans religion quand on l’a découvert (édition 1759).

SUPP. p. 46. l. 14. habitants de Kamschatka absolument sans religion. Ils en ont plus que tous les autres payens de la Sibérie, ce qui est prouvé dans l’ouvrage de feu Mr. Krascheninnikow sur le Kamtschatka.

Cette phrase manque à commencer des éditions de 1768. En se basant sur de nouveaux documents, Voltaire décrit dans les éditions suivantes les croyances religieuses des habitants de la Kamtschatka (pp. 413–414). Le texte de cette description a été publié pour la première fois dans l’introduction au 2me vol. de l’«Histoire» (1764), au nombre des autres corrections et suppléments au premier volume.

Cette description, assez longue en comparaison avec les pages qui raccompagnent, a suggéré à Voltaire l’idée de changer le dernier titre secondaire du premier chapitre: «Du gouvernement de la Sibérie, des Samoiedes, des Ostiaks, du Kamshatka, etc.»; il a omis les paroles soulignées et composé (tout au moins dans son édition de 1771) un titre indépendant: «De la Kamshatka». Cependant, dans la dernière édition Garnier, l’ancien titre a été reconstitué.

N. 79. – D’abord un officier cosaque alla par terre de la Sibérie au Kamtschatka, en 1701, par ordre de Pierre (414).

ЛОМ. II. p. 48. В Американской експедиции через Камчатку не упоминается Чириков, который был главным и прошел далее; что надобно для чести нашей, и для того послать к сочинителю карту оных мореплаваний.

REM. II. p. 47. l. 5. Un officier cosaque. On enverra exprès à Mr. de Voltaire les mémoires pour servir à l’histoire de Russie imprimés en allemand à l’Académie de Pétersbourg. Il y a plusieurs pièces très curieuses, et entre autre une histoire authentique des découvertes faites par les Russes du côté du Japon et de l’Amérique. Il y trouvera de même l’histoire de la malheureuse expédition de Bekovits pour établir un commerce par la Boccarie aux Indes, ainsi que celle de l’origine des Cosaques. Il ne sera pas difficile d’en faire un extrait en françois. (REM. 1.: seulement la première partie: «On enverra – de l’Amérique».)

N. 80. – L’impératrice Anne l’y envoya encore en 1733, Spengenberg, capitaine de vaisseau (414).

FAUTES, p. 47. l. 18. Spengenberg. Lisés: «Spanghenberg».

JOUR. Croyez-vous, Monsieur, qu’il soit plus

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