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Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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soumettre, puisque cela se fit la même année, quoique d’ailleurs cet événement soit communément attribué à la famine qui succéda au pillage, exercé sur les côtes de la Perse. Car ces deux raisons peuvent fort bien subsister ensemble. Mais cette tranquillité ne fut pas de longue durée. L’année suivante les Cosaques se révoltèrent de nouveau. Rien ne put alors retenir leur rage. Je parle de la fameuse rébellion de Stenka Rasin. Les villes situées sur les bords de la Volga et entre autres Astracan, en souffrirent infiniment. Le vaisseau l’Aigle fut brûlé par les rebelles, l’équipage tué ou dispersé. On lit dans la préface susmentionné du Règlement de Marine, que le capitaine Butler fut tué à Astracan par les rebelles. C’est une erreur. Il se sauva en Perse. Je le sçai par son journal, dont il se trouve une traduction russe en manuscrit dans la Bibliothèque Impériale. Ce qu’il est devenu après, je l’ignore. Le chirurgien du vaisseau, Jean Termond, qui l’avait accompagné dans sa suite, le constructeur ou charpentier Carstens Brand et un connétable furent les seuls, qui en sont revenus à Moscou. Aussi paraît-il que c’est par erreur qu’il est dit dans la même préface, que le Zar avait fait construire à Dedinowa deux bâtiments, savoir un vaisseau et un yacht, ou une galliote. Le journal du capitaine Butler ne dit pas un mot du yacht. Il marque seulement, qu’en 1670, au commencement de la seconde rébellion de Stenka, il était arrivé un ordre à Astracan de reconduire le vaisseau, nommé l’Aigle vers Moscou et que le gouverneur de la ville avait alors ordonné de construire une grande chaloupe, pour que les mariniers puissent mieux se défendre contre les insultes des Cosaques. Mais se persuadera-t-on que l’auteur de la préface, parlant du yacht, a eu en vue cette chaloupe? Encore n’est-il guère vraisemblable, qu’on ait eu le tems de la construire. Ainsi les bonnes intentions du Zar Alexis furent frustrées. Le commerce de la Perse resta dans l’état où il était, jusqu’au règne de Pierre le Grand, qui ne put même porter d’abord ses vues de ce côté-là. Le négoce de marchands Russiens, qui allèrent par mer jusqu’à Nisabat, et de là par terre à Schamachie, se faisait sans conduite. Leurs vaisseaux échouaient souvent sur les côtes, et les caravanes étaient extrêmement incommodées par les peuples peu civilisés avec lesquels on avait à faire. On prétend qu’en 1712 un certain Yefremow avait perdu 200 mille roubles au pillage que les Lesgi firent de la ville de Schamachie. Ces traverses ne purent que dégoûter les Russiens, comme au contraire les Arméniens se fortifièrent dans ce commerce, desquels bon nombre de familles s’étaient domiciliées à Astracan pour cet effet. Ceux-ci, aiant leurs comptoirs en Perse également comme en Russie, et connaissant d’ailleurs le païs et la langue, avaient effectivement plusieurs avantages, dont les Russiens manquaient. C’est pour-quoi Pierre Ier conclut une convention avec eux, dont il est parlé dans les Oukases du 22 May 1716, du 6 Juin 1719 et du 26 Juillet 1720. Je ne trouve pas en quelle année cette convention a été faite. Mais il est certain qu’elle est antérieure à l’année 1711. L’article principal concernait les soyes de la Perse. Tout ce qui en croîtrait dans les états du Schach, devait être transporté en Russie, sans que rien n’en passât en Turquie. Le Schach y consentit. Il accorda même aux Arméniens un privilège exclusif par rapport à ce commerce, et il défendit à tous ces sujets de ne vendre leurs soyes qu’à eux. De l’autre côté ils furent considérablement soulagés par le Zar dans la paye des douanes. Et quand ils arrivèrent à Astracan ou à Terki, on leur donnait des escortes pour leur sûreté; ce qui ne s’était jamais pratiqué auparavant avec aucuns autres marchands étrangers. Outre cela, ils obtinrent en 1711 le privilège d’être exempts de tous droits pour les pierres précieuses et les perles qu’ils apporteraient en Russie. Mais les Arméniens satisfirent mal à leurs engagements. On apprit de bonne main, qu’ils faisaient eux-mêmes passer quantité de soye en Turquie. Non contents de faire le commerce en gros, comme il était stipulé, ils entreprirent aussi de le faire en détail, et établirent pour cet effet des boutiques, où ils vendaient toutes sortes de marchandises. Pour ces raisons ils furent privés de leurs privilèges en 1719, qu’ils recouvrèrent pourtant en grande partie en 1720. L’ambassade de Mr. Wolinski en 1715 ne paraît avoir eu autre objet que le commerce: on en saura d’avantage, quand on s’informera plus particulièrement des instructions de ce ministre. Quelques écrivains étrangers prétendent, que la réparation de la perte des Russiens au pillage de Schamachie a été du nombre. Cela se peut. Mais quand ils débitent, qu’on avait obtenu par sa négociation un libre passage pour les caravanes de la Chine par les états de la Perse, cela ne s’accorde pas avec la vérité. Car il est constant, que les caravanes de la Chine ne peuvent prendre d’autre chemin plus commode et plus sûr, que celui, par lequel elles passent ordinairement, c’est-à-dire par la Sibérie. Peut-être a-t-on voulu parler des caravanes destinées pour la Boukharie et les Indes, que Pierre Ier pensait de mettre en vogue. Pendant le séjour de Mr. Wolinski en Perse, la fameuse rébellion des Afghuans commença à Candahar. Miriveis, qui en était l’auteur, mourut en 1717. Son fils, Miri-Mahmoud, la porta jusque dans le cœur du royaume. Si l’ambassade de Mr. Wolinski a été infructueuse, il faut l’attribuer à ces troubles. Après son retour, qui fut en 1720, les Lesgi firent une nouvelle invasion dans le Schirvan, et ravagèrent toute la province. La cour d’Ispahan ne se mettant pas en peine ni de punir les malfaiteurs, ni de protéger ceux qui étaient opprimés injustement, il en résulta, que les rebelles, enhardis par cette indolence, ne tardèrent plus de se montrer devant la capitale. Dans cette fâcheuse situation, le Schach implora le secours de Pierre le Grand, et ce Monarque s’y prêta d’autant plus volontiers,
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