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Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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dents, ou pour en tirer la graisse.

SUPP. p. 129, l. 17. c’est ce qu’on a dit de plus vraisemblable sur cet yvoire fossile. Mr. de Voltaire prétend expliquer l’origine de l’yvoire fossile de Sibérie, par les dents des vaches marines, qui selon lui ont été apportés là par le commerce. Il n’auroit pas conjecturé si à travers, s’il savoit de quoi il s’agit. J’ai déjà remarqué la différence de l’un et de l’autre. Le meilleur yvoire fossile de Sibérie se trouve entre les fleuves Sana et Indigirka, sur les côtes de la mer Glaciale. Les vaches marines n’habitent pas cette contrée, et ce n’est pas la route du commerce. D’ailleurs c’est une marchandise de prix, qu’on ne perd pas facilement en chemin. Et que dirat-on de l’yvoire fossile de Thuringe et du païs de Wurtemberg? Seroit-il venu aussi du cap Tschoukotski?

SUPP. p. 129, l. 19. Il paroit chimérique de prétendre, qu’autrefois il y a eu des éléphans en Sibérie. Si quelqu’un qui voudroit expliquer l’origine des coquilles et poissons pétrifiés, qu’on trouve sur le haut des Alpes raisonnoit de la sorte, et disoit: il paroit chimérique de prétendre, qu’autrefois il y a eu des coquilles et poissons sur ces montagnes, qu’en diroit-on? Personne n’a prétendu qu’autrefois il y a eu des éléphans en Sibérie; cependant il est incontestable, que les dents et les os de mammont, qu’on trouve en Sibérie (et ce sont les mêmes dont parle Mr. de Voltaire sous le nom d’yvoire fossile) sont des vrays dents et os d’éléphant. On a fait la comparaison des uns et des autres dans l’académie des sciences de St-Pétersbourg, où on a eu l’occasion d’anatomiser plusieurs éléphans, et on a trouvé en tout une parfaite ressemblance.

Voltaire a substitué cette phrase de la première édition: «C’est ce qu’on a dit de plus vraisemblable sur cet yvoire fossile dont nous avons déjà parlé; car il parait chimérique de prétendre qu’autrefois il y a eu des éléphans en Sibérie», – par la phrase suivante qui figure dans les éditions plus récentes: «C’est cet ivoire fossile, dont nous avons déjà parlé; mais on prétend qu’autrefois il y eut des éléphants en Sibérie; que des Tartares vainqueurs des Indes amenèrent dans la Sibérie plusieurs de ces animaux dont les os se sont conservés dans la terre» (p. 448).

Voltaire avait déjà parlé de cet «ivoire fossile» à la p. 411 (voir N. 74 avec l’observation correspondante dans le SUPP.).

N. 201. – La Russie possédait quelques forts vers le fleuve d’Amour, à trois cents lieues de la grande muraille. Il y eut beaucoup d’hostilités entre les Chinois et les Russes au sujet de ces forts (448).

REM. II. p. 130. hostilités entre les Russes et les Chinois. Il y a là-dessus une relation fort ample dans les «Mémoires pour servir à l’histoire de Russie». (Ceci manque dans les REM. I.)

MÜLLER. Entre les Chinois et les Russes. Es befindet sich hievon eine sehr umständliche Nachricht in der «Sammlung Russischer Geschichte».

N. 202. – L’empereur Kang-hi… envoya sept ambassadeurs à Nipchou… Ces ambassadeurs menaient environ dix mille hommes avec eux, en comptant leur escorte. C’était là le faste asiatique (448).

SUPP. p. 130, l. 11. Niptsch0u. C’est une ville russienne, située sur la rivière Nertscha, qui tombe dans la Schilka, et celle-ci en se joignant avec la rivière Argun, prend le nom d’Amour. Il faudroit donc appeller plus tôt du nom russien, que de celui que lui donnent les Chinois. Elle s’appelle Nertschinsk.

SUPP. p. 130, l. 14. c’étoit là le faste asiatique. Ce n’étoit pas par faste que les Chinois menoient une armée avec eux au congrès. C’étoit pour obliger les Russiens aux conditions qu’ils proposoient pour la paix. Cela ne leur a que trop réussi.

N. 203. – Cette nation [les Chinois] si renommée pour la morale ne connaissait point ce que nous appelons droits des gens, c’est-à-dire ces règles incertaines de la guerre et de la paix, ces droits des ministres publics, ces formules de traités, les obligations qui en résultent, les disputes sur la préséance et le point d’honneur (448).

SUPP. p. 131, l. 10. les Chinois ne connoissoient pas les disputes sur la préséance et le point d’honneur. On n’a qu’à lire l’histoire de cette pacification dans le «Recueil sur l’histoire Russienne». On trouvera que les Chinois étoient très pointilleux sur ce chapitre. Ils le sont encore plus qu’on pourroit s’imaginer.

N. 204. – Le chef de l’ambassade russe était Gollovin, gouverneur de Sibérie (449).

SUPP. p. 131, l.22. Golovin, gouverneur de Sibérie. Il n’étoit pas gouverneur de Sibérie. Son père l’étoit. Il portoit le titre d’ocolnitschei, qui étoit la première dignité après les boyars, et celui de gouverneur de Brjansk.

N. 205. – Les deux jésuites réglèrent les limites des deux dominations; elles furent posées à la rivière de Kerbechi, près de l’endroit même où l’on négociait. Le midi resta aux Chinois, le nord aux Russes (449).

SUPP. p. 132, I.4. Kerbechi, près de l’endroit même où on négocioit. Cette rivière s’appelle en Russie Gorbitsa. Elle tombe dans la Schilka à 255 werstes de Nertschinsk.

SUPP. p. 132, l. 5. le midi resta aux Chinois, le nord aux Russes. Les limites furent réglées d’un côté par le cours des rivières Schilka, Gorbitsa et Argun, de l’autre par une chaîne de montagnes qui sépare les rivières qui tombent dans l’Amour, d’avec celles qui se déchargent dans la Lena. Tout le païs à l’Ouest de l’Argun et de la Gorbitsa et au Nord de la grande chaîne des montagnes resta aux Russes, l’Est et le Midi fut cédé aux Chinois.

N. 2°6. – On jura une paix éternelle, et, après quelques contestations, les Russes et les Chinois la jurèrent au nom du même Dieu en ces termes: «Si quelqu’un a jamais la pensée secrète de rallumer le feu de la guerre, nous prions le Seigneur souverain de toutes choses, qui connaît les cœurs, de punir ces traîtres par une mort précipitée» (449).

SUPP. p. 132, l. 10. les Russes et les Chinois jurèrent au nom du même Dieu.

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